lundi 19 février 2007

Carnaval (6)


Lundi, jour de la jeunesse à Binche ... Les adultes se reposant de la veille et prenant de la force pour le lendemain laissent leurs places à la jeunesse binchoise. Un chose est sûre, c'est le jour où la ville est la plus élaguée de tout touriste. C'est un peu le carnaval des Binchois. Il pleut des confettis partout. Le tout rytmé au son de la viole ...

Le Lundi Gras

Le Lundi-Gras est "le jour de la jeunesse". Lorsque nous avons parlé des différents bals se déroulant les trois samedis précédents le Carnaval, nous vous avons présenté les différentes jeunesses binchoises.

Il en existe trois: la Royale Jeunesse Catholique, la Jeune Garde Libérale, la Jeune Garde Socialiste.

Cette journée du lundi est entièrement organisée et animée par ces trois jeunesses. C'est vers 10h00 que tout commence. Après une courte nuit, les jeunes Binchois et Binchoises (surtout jeunes de caractère) vont danser au son de la "viole". Ces violes sont en fait des orgues de barbarie où les cartons troués sont remplacés par un cylindre clouté. Auparavant, elles étaient fabriquées hors de la Ville mais depuis quelques années, un artisan binchois, Jocelyn Lebon a décidé d'en construire quelques-unes.

Les bandes, bras-dessus, bras-dessous, glissent au son aigrelet de la viole portée et actionnée par "el maniqueu". Les fanfares locales (au nombre de trois également) suivent "leur" jeunesse. Aussitôt la viole arrêtée, elles se mettent à jouer des airs à la mode… et les couples dansent à même le pavé.

L'ambiance bat son plein en ville et dans les cafés où les "batailles de confetti" font bien des victimes… consentantes. Car quiconque ne sait pas s'amuser n'a pas sa place au Carnaval de Binche!

L'apéritif se prolonge et, vers 15 heures, les jeunesses se rassemblent dans leur local. Les enfants dansent au rythme des tambours et des cuivres. Ils offrent des oranges. Sur la Grand'Place, face à l'Hôtel de Ville, les trois jeunesses réunies constituent le "rondeau de l'amitié". Les petits jouent leur rôle avec autant de fierté que les grands.

Le rondeau terminé, il est près de 17 heures. Les jeunesses se reconstituent séparément et montent vers la gare où un feu d'artifice est tiré en leur honneur vers 19 heures.

Les jeunesses regagnent ensuite leur local, toujours en dansant, mais elles ne tarderont pas à rentrer car demain, c'est le grand jour. Beaucoup d'enfants feront le Gille, le Paysan, le Pierrot ou l'Arlequin: il faudra être en pleine forme.

Les adultes, futurs Gilles, devront également se résoudre à faire preuve de raison. Ce n'est qu'à contrecoeur qu'ils quitteront l'ambiance mais quelques heures de sommeil s'avèreront nécessaires pour assumer son rôle de "Roi" du lendemain.

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