Qui aurait pensé que je l'aurais fait. Et pourtant, ça s'est passé hier. Je l'avoue, j'ai une pointe d'anxiété avant de prendre la voiture. Au fur à mesure que l'heure avançait, mon visage s'atrophiait et mes sourires se crispaient. L'heure était venue, je ne pouvais y renoncer.
18h30, les portières claquent, la porte du garage s'ouvre, le moteur s'ébranle … en route. Direction Forest National pour aller voir Lara Fabian!
Jamais je n'aurai cru un jour me retrouver en face d'elle pour écouter son tonitruant "Je t'aiiiiiiiiime' sans avoir la possibilité de zapper.
19h00, sortie Drogenbos, encore 3 kms. Pas de chance, ça commence à bloquer. Je commence à transpirer, nos billets sont en admission générale, pas de n° de place, où allons nous ne retrouver …
19h25, la salle est à notre droite mais pas de place où garer. On tourne, on tourne, on tourne … Rien en vue… Et plus le temps avance et plus ce sera compliquer de trouver. Même dans mon fort intérieur, je peste, je ne crois n'avoir rien laisser trop transparaître. De temps à autre, un râlement pour dire de lâcher la soupape mais avec énormément de retenue!
19h50, on passe pour la énième fois devant la salle, je m'arrête à hauteur d'un agent et lui demande avec mon air de dépité un endroit où je pourrais me stationner. Je m'attendais à ce qu'il me réponde qu'il n'était pas un préposé de 'City Parking' mais ô surprise, il me lâche avec un bon accent flamand: 'aux feux à gauche jusqu'aux rails de tram puis, droite, droite, gauche'. Je sentais le coup foireux de se retrouver à 2kms de la salle. Tant pis, il est 19h52, plus trop le choix … Les directives exécutées, c'est face à un parking désert que nous nous sommes retrouvés. Le GPS indiquait que nous étions à 550 mètres de la salle. Et bien, merde, pour une fois, c'est un bon plan!
19h58, on laisse la voiture, la pluie commence à tomber, il faut encore tout remonter. 20h07, entrée dans le bâtiment où la 1ère partie est déjà en cours. On entre dans la salle et on découvre que c'est effectivement "sold out".
Le chanteur québécois était devant un rideau argenté. Ses paroles sont belles, la salle est réceptive et nous, on a chaud de notre marathon. Entre 2 gradins, on cherche la possibilité de s'asseoir … on tourne, on tourne … Rien en vue. L'étrange sentiment du cas vécu me hante … Ici, pas de flic pour nous aider. 8000 personnes applaudissent pendant que l'on s'installe sur des marches entre 2 gradins. Arrivés trop tard pour savoir de qui il s'agit, on boit ses paroles … Il est acclamé, le public belge ne faillit pas à sa renommée. C'était sa 1ère venue en Belgique, j'espère qu'il n'est pas déçu.
La salle quitte l'obscurité, à nous la chasse aux places. En haut, en bas, dans la fosse, de retour en haut. Las de chercher, on se résigne. Nous sommes dans les gradins latéraux, on se recherche de bons escaliers bien moelleux et on s'installe. Par chance, une place était occupée par des manteaux … un de nous 2 aura un dossier. Elle me dira que c'est aussi dur que la marche, qu'importe. La salle est survoltée. Le fan club met l'ambiance en déplaçant autour de la fosse, improvise une holà. Le public commence à devenir impatient. L'artiste est appelée sur scène. Le rideau s'ouvre, un "9" pivote sur lui-même. Assise, elle apparaît au son du 'Je t'aiiiiiiiiiime' mais version soft. Elle m'envoûte, je ne me reconnais pas, j'ai des frissons, la fosse est debout. Le spectacle est beau, simple, chaleureux, le décor est cosy, on est chez elle. Les tracas d'avant soirée se volitise. Elle plaisante avec le public et termine son spectacle en nous faisant un cadeau. Une chanson inédite qu'elle ne chantera pas ailleurs. Elle le fait car elle est "à la maison", dans sa "ville".
22h50, les lumières se rallument, je dois quitter mon rêve, me réveiller. Et m…, je suis sous le charme.
De retour à la voiture, je lui dit "merci" de m'avoir fait partager une de ses artistes préférées. Je me suis promis de lui offrir Raphaël, elle a apprécié…
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