... le Conseil d'Entreprise extraodinnaire qui annonce une restructuration de 284 personnes vient de se terminer. 2 ans plus tôt que l'usine de Forest mais l'annonce sera plus choquante. Les ouvriers qui avaient déjà arrêté le travail la veille accusent mal le coup et décident d'investir les locaux administratifs et de la direction. Evidemment, c'est là que je me trouvais. Forçant les portes à coup de pied, lançant des pétards, le ton était donné. Les portes du bureau du service étaient fermées, on ne voyait évidemment rien de se qu'il se passait dans le couloir. On supposait à les entendre crier.
Une bonne demi heure plus tard, d'un seul homme, ils quittaient les lieux pour ... bloquer les issues. Le séquestration commençait. J'avoue, j'ai mal vécu ce moment. Jusqu'où iraient-ils? Le secteurs verriers à l'instar des métalo possède des durs de durs. Et un conflit peut s'annoncer rude.
Des chevalets de verre viennent bloquer les sorties vers l'usine et vers l'extérieur tandis que la dernière issue possible était fermée par des vestiaires. Bref, cela s'annonçait bien. Nous étions une trentaine à nous demander ce qu'il allait se passer.
Devant cette réaction, je suppose que les syndicats ont eu du mal à canaliser le personnel et ce n'est que tard dans la matinée qu'ils ont réussi à faire une assemblée en vue d'expliquer le tout aux travailleurs du site. Et c'est précisemment à ce moment que certaines personnes bloquées en profite pour débloquer la sortie barrée par des vestiaires. Action réussie. Et c'est avec quelques minutes de retard avec une de mes collègues, nous avons franchi ce passage (immortalisé par un cameraman de la télé locale). N'ayant pu prévenir un collègue, j'essaye de l'avertir par l'extérieur mais manque de pot, je me fais repérer par un délégué. Là, je me dis que je suis foutu. Par chance, il me grâcie. J'en profite pour sortir et aller rechercher mon GSM oublié dans la voiture pour tenter de joindre mon collègue. Il a été le dernier à sortir du bâtiment vers midi.
Une bonne demi heure plus tard, d'un seul homme, ils quittaient les lieux pour ... bloquer les issues. Le séquestration commençait. J'avoue, j'ai mal vécu ce moment. Jusqu'où iraient-ils? Le secteurs verriers à l'instar des métalo possède des durs de durs. Et un conflit peut s'annoncer rude.
Des chevalets de verre viennent bloquer les sorties vers l'usine et vers l'extérieur tandis que la dernière issue possible était fermée par des vestiaires. Bref, cela s'annonçait bien. Nous étions une trentaine à nous demander ce qu'il allait se passer.
Devant cette réaction, je suppose que les syndicats ont eu du mal à canaliser le personnel et ce n'est que tard dans la matinée qu'ils ont réussi à faire une assemblée en vue d'expliquer le tout aux travailleurs du site. Et c'est précisemment à ce moment que certaines personnes bloquées en profite pour débloquer la sortie barrée par des vestiaires. Action réussie. Et c'est avec quelques minutes de retard avec une de mes collègues, nous avons franchi ce passage (immortalisé par un cameraman de la télé locale). N'ayant pu prévenir un collègue, j'essaye de l'avertir par l'extérieur mais manque de pot, je me fais repérer par un délégué. Là, je me dis que je suis foutu. Par chance, il me grâcie. J'en profite pour sortir et aller rechercher mon GSM oublié dans la voiture pour tenter de joindre mon collègue. Il a été le dernier à sortir du bâtiment vers midi.
La direction restante a été séquestrée jusqu'au lendemain 13h. Le conflit n'en était qu'à son début ...
A suivre ...
En vue d'illustrer ce que tu viens de lire et de pouvoir le vivre, je propose d'analyser la manière dont les journaux nationaux et locaux ont traité la même information.
Afin de ne pas surcharger ce message de video, je te renvois directement sur le site pour les visionner. Tu t'apercevras que outre le fait qu'il y ait restructuration, la pilulle est encore plus difficile à faire passer car l'annonce s'est passé la veille de la Saint Nicolas (patron des verriers aussi)!!!!!
- Le JT de CANAL Z (chaine fédérale économique): leur point de vue est stricto-économique avec une analyse concrète de la restructuration. Tu y verras mon chef brandissant un mot avec mon écriture ... une star est née! C'est ICI (durée 2'53").
- Le JT de la RTBf (chaine pubique communautaire francophone): un fait, une actualité, un peu d'émotion. C'est évidemment le 1er titre du journal avec un direct: c'est ICI (durée 8'04").
- Le JT de RTL-TVi (chaine privée francophone): de l'émotion, du sensationalisme, du direct mais évidement ça passe en 2ème sujet. Il y a eu une histoire d'un pompier new-yorkais qui était nettement plus intéressante que l'actualité sociale. Pour le journal télévisé filmé dans un décor de flipper électronique: c'est ICI (durée: 4'30")
- Le JT de la VRT (chaine publique communautaire néerlandophone): une info en néerlandais avec des intervieuw en français sous-titrée. C'est ICI (durée: 1'30")
- Le JT de VTM (chaine privée flamande): une info en néerlandais mais des interview en français avec des réactions que tu n'as entendue nulle part ailleurs ... rien que pour ça, c'est à voir ... C'est ICI (durée: 4'05)
- Le JT de TELESAMBRE (chaine locale): l'info pour les gens, proche car on connait toujours quelqu'un qui y travaille. C'est là que tu me verras en train de "m'enfuir" :-). C'est ICI (durée: 8'46")
2 commentaire(s):
C'est sûr ça laisse des traçes...
Tu as bossé dans une grosse boîte, moi aussi, on était plus de 300 il y a 15 ans, maintenant ils ne sont plus que 5 ou 6, et ils viennent d'être vendus; personnellement, j'ai pu obtenir une pp. Mon mari qui travaillait là aussi s'est reconverti comme indépendant et ne s'en tire pas mal.
Il y aurait beaucoup à dire sur l'incapacité des uns et des autres (direction, syndicats, personnel)sur la motivation réelle de tant d'autres, et sur la mondialisation des entreprises, qui fait que finalement on n'a plus de prise sur les événements.
>Myriam> Effectivement, c'est une grosse boite. Je l'ai quittée volontairement car le marché de l'automobile n'est pas stable, on est d'ailleurs forcer de constater les évènements actuels. Là, je suis dans une société belgo-belge qui ne risque pas de se faire racheter car trop spécifique à la Belgique. Je suis retourné là où j'étais avant l'épisode AGC. Quand je suis rentré en 99, nous étions 600, nous sommes plus de 1400 à travers la Belgique. Cette année, 200 collègues ont encore été engagés, j'ai plus de sécurité maintenant que l'an passé.
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