Vu de France

Le Monde vient de publier un article sur le scandale de Charleroi ... Est-ce pour rassurer nos amis français d'outre-quievrain que De Villepin ne fait pas l'exception!

Sache ami français qu'en Wallonie, c'est une coutume de la part du PS de détourner, falsifier ou autres. Et à chaque fois, ils en ressortent gagnants.

En l'annotant de quelques belgicismes, je t'invite à lire l'article du Monde qui n'est pas mal fait.

Pour Mairie, je préfère utiliser Hôtel de Ville ou Commune; pour Maire, il est évident qu'on parle de Bourgmestre et enfin on parlera d'élections Communales au lieu de Municipales.


Le Parti socialiste belge happé par un scandale à la mairie de Charleroi
LE MONDE 25.05.06 12h52
BRUXELLES CORRESPONDANT

Jacques Van Gompel, bourgmestre (maire) socialiste de
Charleroi, a remis, jeudi 18 mai, son mandat "à la disposition de son parti".
Cette démission qui ne dit pas son nom est le dernier épisode en date d'un
scandale d'abus de biens sociaux, de détournements et de fraudes qui éclabousse,
depuis septembre 2005, la première ville wallonne et la deuxième fédération du
Parti socialiste francophone belge.

La justice a mis en examen une dizaine de membres du parti, qui dispose d'une majorité absolue à Charleroi.
Parmi eux, on trouve le directeur de cabinet de M. Van Gompel, Patrick Henseval,
cinq des adjoints ou anciens adjoints au maire, ainsi que le directeur des
services sociaux (CPAS) de la ville.
Mercredi 24 mai, c'était au tour du manager des "Spirou", le club de basket local, d'être mis en examen. Robert Wagner, un homme d'affaires proche des milieux socialistes, a également maille à partir avec les juges, qui s'étonnent qu'il ait pu conserver indûment près de 900 000 euros de subventions régionales et européennes. Un journal l'a accusé récemment d'avoir, en outre, réalisé de juteuses opérations immobilières grâce à ses relations politiques.

"COMPLOT JUDICIAIRE"

Jour après jour, c'est un vaste système frauduleux touchant des sociétés publiques, le logement social, la collecte des déchets ou le sport, qui est mis à nu. On évoque, par ailleurs, des détournements présumés dans le cadre de faillites qui auraient profité à un avocat membre du PS, Jean-Pierre De Clercq. Ce dernier a accusé la juge qui instruit son dossier d'entretenir des contacts avec la famille de Didier Reynders, président du parti libéral Mouvement réformateur (MR) et ministre des finances. C'est un élu du MR qui a mis le feu aux poudres, en 2005, en dévoilant
un scandale dans le logement social.
Certains affirment qu'au coeur de l'affaire se trouve le véritable patron du PS local, Jean-Claude Van Cauwenberghe, ancien maire, ex-président de la région wallonne. Il a abandonné ce dernier poste il y a quelques mois, son nom étant cité dans les affaires litigieuses du logement social. M. Van Cauwenberghe refuse de parler de "système" à Charleroi, préférant évoquer une équipe d'amis "qui n'ont cessé de gagner les élections".
Invité à se retirer par des jeunes et des réformateurs du PS qui lui reprochent aussi son népotisme, l'ancien maire s'est engagé dans une lutte farouche avec le président de son parti, Elio Di Rupo, qui lui a succédé à la tête de la région. M. Di Rupo réclame des "gestes forts". Usant de la grande autonomie dont jouissent les fédérations, et murmurant qu'ils sont les victimes d'un "complot judiciaire", les partisans de M. Van Cauwenberghe semblent toutefois décidés à aller jusqu'au bout, même si le retrait de Jacques Van Gompel pourrait permettre au président de placer la fédération de Charleroi sous tutelle.
Les élections municipales auront lieu au mois d'octobre, les législatives en 2007. S'il veut réaliser son rêve, qui est de devenir premier ministre fédéral, M. Di Rupo devra, à l'évidence, régler les problèmes de son parti à Charleroi, où on l'a fait mentir : il affirmait régulièrement que la page des affaires était "définitivement tournée" pour le PS.

Jean-Pierre Stroobants
Article paru dans l'édition du 26.05.06