News Digest

Le courage est pris à 2 mains pour se faire un petit digest sur l'actualité de ces 15 derniers jours! La Belgique a été secouée par toutes ses frontières (interne et externe).

Pour commencer cette note qui risque d'être un peu plus longue que d'habitude (15 jours tout de même, il y a des choses à dire), je souhaitais mettre en avant la clôture du débat des présidents de parti du vendredi avant les élections où une distribution de cadeaux a eu lieu. Un vrai moment de pur bonheur qui donne la conclusion de cette campagne électorale difficile. De quoi se rendre compte que la politique belge est sans doute un peu plus 'relax' chez nos chef des partis que chez nos voisins français.

La date des élections, je l'ai manquée mais procuration a été donnée, je ne voulais pas rater mon rendez vous avec l'Histoire! Oui je suis présomptueux mais je savoure! Pour la 1ère fois, la gauche n'est plus le 1er parti de Wallonie-Bruxelles. Le PS flamand a décidé le soir même qu'une cure d'opposition lui serait bénéfique, il n'en est rien pour son penchant wallon qui préférait attendre tous les résultats. Et pour tuer le temps, lançant dans la foulée la guèguère des voix de préférence surtout en province de Liège où finalement Daerden s'est fait laminer. Bref, c'est la chute libre pour tous les dinosaures du parti de gauche. La droite devient le premier parti, les Ecolo se sont bien relevés en doublant leur scores de 2003 et le centre est un peu frustré de sa lente percée.

Coté flamand, c'est le centre (droit) qui devient la 1ère force politique. Yves Leterme est présumé formateur du futur gouvernement. La victoire a cependant choqué plus d'une personne en Wallonie. Elle a été savourée au milieu de drapeaux nationalistes flamands. On est donc déjà en droit de se demander quel sera notre avenir institutionnel. Le cartel CD&V avec son petit 'frère' séparatiste NV-A va donc poser ses conditions.

Mardi, le Roi nomme l'informateur. C'est Didier Reynders qui endosse la responsabilité. En Belgique, la formation d'un gouvernement ne se fait pas aussi facilement. Les élections ne permettent pas donner un vainqueur comme c'est le cas dans l'hexagone. Des alliances doivent se faire pour obtenir la majorité requise pour gouverner. Mais voilà, ce n'est pas encore aussi simple que cela car il faut aussi la majorité dans chaque groupe linguistique. Donc, ce n'est pas parce que l'on trouve les 50,01% requis pour gouverner au total que l'on va la trouver dans chaque langue. Les coalitions gouvernementales vont donc bon train et une tendance sort donc du lot. L'Orange Bleue est partie favorite. Logique diront certains vu qu'il s'agit des 2 gagnants des fédérales.

Mais voilà, ce n'est pas encore aussi simple. Coté flamand, on a le cartel CD&V/NV-A qui, comme déjà dit plus haut, englobe les séparatistes flamands du NV-A et coté fancophone, on a le MR. Le Mouvement Réformateur engloble le cartel PRL (droite)-FDF (front des francophones de Bruxelles) et MCC (discidence du centre). Et c'est le FDF qui est le petit 'frère' génant pour tout révision institutionnel et qui est là pour défendre les intérêts des bruxellois. Donc voici 2 partis gagnants avec chacun une antipode de l'autre dans ses rangs!

ET C'EST QUE LE BOULOT DE L'INFORMATEUR VA ETRE LE PLUS DELICAT. Il devra essayer de concilier le tout, tout en rencontrant aussi les autres acteurs de la vie politique, sociale et quotidienne de notre pays. Il remettra alors son rapport au Roi qui prendra la décision de nommer le formateur du futur gouvernement.

Pendant ce temps, la bisbrouille à Charleroi continue. Le collège communal se démantèle sous les inculpations. Eh oui! Cela dure depuis l'an dernier en mai.

Notre ami Elio (dont le sourire est toujours de rigueur) sort enfin de la tanière et nomme, comme le Roi (non, non, je ne fais aucun sous entendu), un informateur pour essayer de sortir la ville de ce bourbier politique. Paul Magnette rencontre les parties et voici que le cdH, le 3ème parti de la ville, demande le mayorat en proposant Jean Jacques Viseur qui avait obtenu +/- 700 voix de préférence en octobre 2006. Qui n'ose rien n'a rien. Mais on est en droit de s'interroger sur la légitimité de cette demande surtout avec si peu de suffrage en sa faveur! On est loin des 17900 et 17000 voix données respectivement au PS Van Gompel et MR Chastel!

Tollé dans les rangs socialistes et à ce moment, pas de 'gouvernement non plus sur Charleroi!

Plus tristement, on notera la disparition d'un grand homme de la politique belge et surtout bruxelloise. Jacques Simonet s'en est allé! A 43 ans, le bourgmestre en titre et en fonction de la commune d'Anderlecht ne s'est pas remis d'une attaque cardiaque. Tous sont unanimes pour souligner les qualités de cet homme, grand défenseur des francophones de Bruxelles et dont son absence laissera un énorme vide.

Et puis plus léger, on se félicitera de la sortie d'Eric Bever lors d'un 12 Minutes de la RTBf sur le sujet Sarko. Il n'a peut être pas tort. Il s'en est excusé auprès de l'ambassade de France mais en est revenu dans une interview au Telemoustique de la semaine dernière. Rien que pour le plaisir et pour terminer cette note avec un peu moins de sérieux, j'en remets une couche avec les explications de la RTBf sur le sujet ...