Trop silencieux

Voici déjà un peu plus d'un mois que nous avons été contraints et forcés de nous rendre aux urnes. Le parti libéral flamand n'en pouvait visiblement plus de la coalition en place et souhaitait plus que vraissemblablement que le petit belge que nous sommes prenne ses responsabilité et l'avenir du pays en main.

Le 13 juin, le paysage politique national changeait de phase. L'électorat wallon fidèle à lui-même a redonné toute sa confiance au Parti Socialiste. Ancré à gauche toute, la Wallonie pardonne et oublie vite les actes des membres de cette 'famille' politique. Aussi bien des actes passés que l'immobilisme présent. Autant le peuple s'est révolté en roulant sur du tarmac en décomposition en début d'année de par la faute d'un ministre socialiste peu en charge de l'infracture routière. Mais oups, la main est passée depuis belle lurette (1 an, c'est beaucoup pour une mémoire de wallon) et c'est sans doute Benoît Lütgen, qui ramassant les pots (de vin?) cassés de Papa Daerden, en fait les frais. Les scores du CDh (centre gauche) en attestent.

Côté du nord du pays, l'électorat est plus volatil. A un élection, on vote à droite (VLD), à la seconde au centre droit (CD&V) pour en arriver aujourd'hui à la limite de l'extrème droite avec la NV-a. Petit parti attaché au CD&V aux dernières élections, il s'est litéralement envolé en juin dernier, dépassant toutes les espérences de son leader, Bart Dewever.

Pourquoi ce changement de cap chez nos compatriotes flamands? Un message clair: le wallon c'est caca. Bon, d'accord, je raccourci vite mais en gros, on y est! Le Bartje a toujours mené campagne pour faire passer le message en faisant lui-même un rapporchement simple entre Wallonie et PS (ou P$). Juin 2010 ne lui a pas trop donné tort. Pour Bart, le mal wallon, c'est le chômage qui coûte à la Flandre (et donc aux falmands) et le chomâge, c'est le PS qui entretient. Rappelons nous de la campagne ménée autrefois par le leader de la NV-a (voir photo).

Il doit quand même sacrement emm... maintenant. Il se retrouve faceà celui qu'il a toujours combattu en campagne. Et puis quelle vision politique aussi. Un sud du pays à gauche toute et un nord à l'opposé.

Depuis le 13 juin, toujours pas de gouvernement ... On nomme un informateur flamand parfait bilingue et un pré-formateur wallon ne pouvant faire une phrase complète dans la langue de Vondel. Mais que veut le Roi? Prouver qu'un Premier Wallon est impossible? Je ne pense pas. Sans doute prouver que Elio 1er est irréel. On ne peut que le suivre si c'est le cas.

Elio a bien décidé de faire son gouvernement avec des partis perdants. Enfin, pour ne pas trop heurter les sensibilités de chacun, je me corrigerais en partis n'étant pas en position de monter aux responsabilités. Pire, on courtise, on pourrait vendre son âme pour avoir le soutien d'Ecolo (qui, pour rappel, est aussi un parti tout aussi anti-monarchique que la NV-a).

Et le MR (seul parti de droite wallon) là-dedans? Il fait quoi? Avec sa 2ème position et grand perdant du 13 juin, il reste silencieux. Trop silencieux! Dans aucun média, on n'en entend parler. Que se passe-t-il à la Toison d'Or? Aucun commentaire? Le Mouvement Réformateur soutiendra-t-il une réforme de l'Etat? Aucun bruit, ni chuchotement ne fait percevoir ce qu'il pense de ce qu'il se passe sous nez. On va même se demande si les médias en ont oublié l'existance et le fait que ce parti est quand même le 1er parti sur Bruxelles. Tiens? Bruxelles et sa périphérie, ce n'est pas de cela que la réforme de l'Etat risque de parler? M'enfin! C'est le monde à l'envers non?

Oups, non, c'est la Belgique ....